Probiotiques et postbiotiques dans la santé des femmes

Prévalence des infections chez les femmes

La vaginose bactérienne (VB), principalement causée par Gardnerella vaginalis, touche 23 à 30 % des femmes dans le monde et représente un coût annuel de 5 milliards USD (1,2) – sans compter les coûts liés aux naissances prématurées et au VIH, qui triplent ces dépenses. En effet, la VB serait à l’origine de fausses couches, de naissances prématurées, d’inflammations pelviennes et d’infections, y compris des maladies sexuellement transmissibles comme le VIH (3). La candidose vulvovaginale touche 138 millions de femmes dans le monde (plus de 3 %) et entraîne un coût annuel d’environ 15 milliards USD en raison de la perte de productivité (4).

Au cours de leur vie, 50 à 60 % des femmes présentent au moins un épisode d’infections urinaires (IU) (5). Les IU représentent 150 millions de cas chaque année, pour un coût mondial estimé à 6 milliards USD (6).

Composition du microbiote vaginal

Un microbiote vaginal sain, associé à un risque réduit d’infections et de complications de grossesse comme la naissance prématurée, se caractérise par un écosystème à faible diversité dominé par les Lactobacilles, produisant des substances anti-pathogènes, maintenant un pH acide protecteur et stimulant le système immunitaire et la sécrétion de mucus (7).

Parmi les cinq clusters du microbiome vaginal, les types I et II, respectivement dominés par L. crispatus et L. gasseri, sont associés à des issues saines, tandis que le cluster IV, qui n’est pas dominé par des Lactobacillus, est considéré comme dysbiotique (8).

Les pathogènes E. coli, K. pneumoniae, E. faecalis et P. aeruginosa sont responsables d’environ 90 % de toutes les infections urinaires compliquées et non compliquées (11). F. nucleatum est un pathobionte buccal associé à l’endométriose (12). L’endométriose touche 10 % des femmes en âge de procréer dans le monde (13,14).

Les tests antimicrobiens sur gélose par spot ont mis en évidence la capacité des souches Bioprox à inhiber G. vaginalis ainsi que les quatre principaux pathogènes urinaires.

Postbiotiques Bioprox : limitent l’adhésion des pathogènes

Un des mécanismes d’action des bactéries bénéfiques pour lutter contre les pathogènes vaginaux passe par la compétition pour un locus d’adhésion (15). Les postbiotiques (probiotiques inactivés par traitement thermique) sont prometteurs dans ce contexte, car ils peuvent se lier à l’épithélium vaginal et réduire la capacité des pathogènes à faire de même et à se multiplier.

La méthode utilisée pour évaluer cet effet consistait à incuber des cellules épithéliales vaginales VK2/E6E7 avec nos postbiotiques, puis à les exposer aux pathogènes vaginaux. Après avoir éliminé les pathogènes non liés, les cellules vaginales étaient traitées pour libérer les pathogènes attachés, qui étaient ensuite ensemencés pour être comptés. La réduction de l’adhésion a été calculée par rapport à un contrôle sans postbiotiques.

Les souches Bioprox L. plantarum BIO1096, L. crispatus BIO6272 et L. gasseri BIO6369, sous forme de postbiotiques (inactivées par chaleur), ont montré une réduction significative de l’adhésion de Candida albicans et/ou de Gardnerella vaginalis sur les cellules épithéliales vaginales.

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